MONTESQUIEU « (...) comme tous les hommes naissent égaux, il faut dire que
l'esclavage est contre la nature (...) »

La Déclaration Universelle des Droits l'Homme et le Pacte international relatif aux droits
civils et politiques ont suivi la raison en déclarant :
« Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l'esclavage et la traite des esclaves sont
interdits sous toutes leurs formes »


Ils venaient de toute l'Afrique,
N'oubliez pas c'est historique
Tombés dans les mains de ces brutes,
Adultes mâles, jeunes et robustes,
C'est ainsi qu'on les décrivaient.
Et c'est ainsi qu'ils périssaient,
enchaînés afin qu'ils ne bougent,
aussitôt marqués au fer rouge
poussés sur le pont d'un navire,
s'en était fait de leur avenir,
et soumis aux intempéries,
ils subissaient des infamies.
Débarqués par bateaux entiers,
après tant de promiscuité
ils étaient ensuite exposés,
et de leur famille séparés,
pour rejoindre la maison d'un maître,
à qui ils devaient se soumettre


Mais parlez moi des droits de l'homme
et parlez moi donc de ces hommes
de ces hommes brisés par les hommes
parlez moi de l'abolition
tu sais ils étaient des millions
à subir ces humiliations


Contraints de trimer toute une vie,
de soins, d'instructions interdits,
on ne leur donnait que le choix
d'oublier à jamais leurs droits,
de vivre entravés par leurs chaînes
de subir la honte et la haine.
Le fouet et l'émasculation
bien plus que des humiliations,
brisaient encore les plus rebelles,
ces supplices étaient habituels.
Que dire des femmes et des enfants
de ces pauvres âmes en tourment
qui ont perdu la vie aussi
d'épuisement, d'ignominies.
A partir de dix ans seulement
ils subissaient ce harcèlement
les femmes privés de lendemain
travaillaient du soir au matin


Mais parlez moi des droits de l'homme
et parlez moi donc de ces hommes
de ces hommes brisés par les hommes
parlez moi de l'abolition
tu sais ils étaient des millions
à subir cette condamnation


Des vies à l'échine courbées
affamés, déshumanisés,
amputés s'ils avaient l'idée
de fuir par une sombre journée.
Des ombres qui rejoignaient le ciel
sans remord et sans étincelle
car ils avaient perdu l'espoir
de connaître un monde moins noir.
Faut-il que je vous rappelle
que leur vie était un duel
un triste combat perpétuel
un joug pesant et éternel.
Faut-il donc que je le souligne
ils sont malgré tout restés dignes.
Et n'oubliez pas qu'aujourd'hui
Il existe de nombreux pays
Où nonobstant l'abolition
Ils sont encore des millions.


Mais parlez moi des droits de l'homme
et parlez moi donc de ces hommes
de ces hommes brisés par les hommes
parlez moi de l'abolition
car tu sais ils sont des millions
à subir cette damnation


lilinarnia

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